MILLET Jean-François. Peintre de l'Ecole de Barbizon. Lettre autographe (très rare), 26 janvier 1868 (Réf. G 5746)

BELLE ET LONGUE LETTRE DANS LAQUELLE JEAN-FRANCOIS MILLET EXPRIME À SON CHER AMI ET COLLECTIONNEUR ALFRED SENSIER SON MÉCONTENTEMENT AU SUJET DE DESSINS DE JEUNESSE MIS AUX ENCHÈRES, PROVENANT DE LA SUCCESSION DU PEINTRE THÉODORE ROUSSEAU 

4 000,00 € TTC
Autographe disponible à la vente
Référence:
G 5746
Description

MILLET (Jean-François)

Né à Gruchy. 1814-1875.

Important peintre de l’École de Barbizon.

L.A.S. « J. F. Millet » à « Mon cher Sensier » [le collectionneur Alfred Sensier].

Barbizon, 26 janvier 1868. 4 pages in-8.

…Je vous assure que c’est pour moi une grande désolation de penser que ce tas de croquis qui me sont bien plus attribués qu’ils ne sont de moi effectivement, mais dont je suis cependant responsable, ait la mauvaise chance d’être mis en vente publique. Les intentions de ce pauvre Rousseau ne se trouveront guère remplies puisqu’il voulait justement quand il les a achetés avec vous, les retirer de la circulation. Si vous le pouvez, faites entendre a ceux que cela regarde qu’il n’y a aucun intérêt réel pour la succession a mettre ces croquis en vente publique. C’est donc et seulement un grand tort qui peut m’être fait gratuitement […]. Encore un coup, mon cher Sensier, faites bien remarquer aux héritiers qu’il en est de ces croquis, même de ceux qui sont le plus de moi, comme si on retrouvait les cahiers d’écriture de quelqu’un dont la profession est devenue d’être écrivain, et qu’on les veuille faire passer pour des œuvres...

La succession gagnera beaucoup plus aux retouches que je compte faire aux vrais dessins de moi et particulièrement au grand pastel qui se trouve dans la chambre à coucher [s’agit-il du pastel « La Mer vue des hauteurs de Landemer » ?]. Je veux pour mon propre intérêt qu’il se puisse présenter dignement au public. Cette marine est de nature a prendre beaucoup d’importance. D’où il résulte qu’en travaillant pour moi, je travaillerai pour la succession...

Je vous demande bien pardon de vous en dire si long à ce propos mais je voulais vous dire ce que vous savez comme moi du reste, combien cette chose sans profit pour la succession, pourrait être dommageable pour moi. Je tâche de rassembler les notes que vous me demandez...

Il ajoute au sujet de la veuve Rousseau :  ...Les Fouché trouvent Mme Rousseau bien incommode… 

La mauvaise humeur de Millet et son insistance à la manifester auprès d’Alfred Sensier semblent compréhensibles : alors au sommet de sa gloire (en 1867 l’exposition qui lui est consacrée à Paris est un triomphe ; l’année d’après, en 1868 il est fait Chevalier de la Légion d’honneur) le peintre ne désirait pas que les amateurs et le grand public puissent découvrir, à travers une vente aux enchères, des dessins de jeunesse demeurés jusqu’à présent dans le secret d’une collection particulière.

 

Alfred Sensier (1815-1877), est un nom familier des spécialistes des peintres de l’École de Barbizon dont il fut le biographe patenté. Fils d’un notaire bibliophile, il se passionne très tôt pour l’art et collectionne les autographes. Il rencontre le peintre paysagiste Théodore Rousseau en 1846, dont il sera, à sa mort (en 1867), l’exécuteur testamentaire, puis le biographe.

Par son intermédiaire, Sensier côtoie les autres peintres de l’École de Barbizon : Jules Dupré, Constant Troyon, Narcisse Diaz de la Peña, Charles Jacque, mais c’est surtout avec l’auteur de « L’Angélus », J.-Fr. Millet, qu’il se lie d’une amitié sincère et durable.

Alfred Sensier eut l’audace et le courage à l’époque, de constituer une importante collection de tableaux des maîtres de Barbizon dans son modeste appartement de la rue Chaptal à Paris.

Détails du produit
G 5746
QR Code

Scan this code! phone_iphone

Produits liés
Aucun articles
Vus récemment

Menu

Paramètres

Cliquer pour plus de produits.
Aucun produit n'a été trouvé.

Créez un compte gratuit pour sauvegarder les articles aimés.

Se connecter

Créez un compte gratuit pour utiliser les listes de souhaits.

Se connecter