ROUGET François, poète-ouvrier. Lettre autographe (E 10643)

Remerciements pour l'article qui lui est consacré dans la Revue des Races latines

180,00 € TTC
Autographe disponible à la vente
Référence:
E 10643
Description

ROUGET (François).

Né à Vendôme. 1803-1868.

Poète-ouvrier.

L.A.S. « Rouget » à « Mon cher Mr Raimond ».

Nevers, 10 février 1861. 2 pp. 3/4. Papier gaufré à ses nom et qualité.

Adresse à Alger. Timbre, marques postales et trace de cachet.




Rouget remercie son correspondant pour l’article élogieux qu’il lui a consacré dans la Revue des Races latines, et remarque :  ...Le comédien Moëssard, qui remporta un prix Monthion, disait, après avoir entendu son éloge dans une bouche académique, « En vérité ! je ne me croyais pas aussi vertueux. » Après la lecture de votre article, j’ai pu dire : En vérité je ne me croyais pas aussi poète. J’accepte pourtant vos éloges, sans croire les mériter, votre article est d’un bon camarade, encore une fois merci ! Si cela était dans un grand journal, j’aurais bientôt vendu mon édition. Mais il n’y faut pas compter ; les grands journalistes sont un peu comme les grands banquiers, ils ne prêtent qu’aux riches et j’ai acquis la triste certitude, que les rois de la littérature, sont comme les rois de la terre ; inaccessibles aux petits. Je ne sais pas, si comme vous le dîtes, c’est de découragement que j’ai abandonné la Muse, l’indifférence de mes concitoyens, - méritée sans doute, - ne m’a jamais beaucoup attristé, mais je m’occupe beaucoup plus aujourd’hui de commission que de poésie. Ce n’est pas ma faute à moi, si la vente de vingt barils d’huile, rapporte plus qu’un volume de vers...

Il le félicite pour son avancement et lui recommande ...Si vous êtes sur le chemin de la fortune, cramponnez-vous-y ! On a peu d’occasions dans la vie pour arriver à quelque chose. Passez le plus agréablement possible, cette vie, semée parfois de tant d’écueils ; continuez de cultiver les arts, faites un peu l’amour et que Dieu vous tienne en joie et en santé. Quant à moi, je retourne à la mellasse, sans dire pourtant un éternel adieu à la Muse ./ A cette muse enchanteresse, / Qui répand sur nos tristes jour / Le calme heureux de la sagesse / Après l’ivresse des amours ; / Qui, compagne de notre vie, / Apporte sur plus d’un regret... Il termine sa missive sur une épigramme ...Ne plaignez pas Lamoricière, / Si son rôle a si mal fini : / Ce terrible foudre de guerre / S’en revient battu... mais béni !...

 

François Rouget s’installe comme tailleur à Nevers en 1830. Il s’inscrit ainsi dans la tradition des poètes-ouvriers dont le menuisier Adam Billaut, (1602-1662) est au 17ème siècle le précurseur et auquel il dédie « L’Épître à Maître Adam ». Ancien Compagnon du devoir, François Rouget est un disciple de Charles Fourier, fondateur de l’École Sociétaire.

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