GIDE André, écrivain. Lettre Autographe (G 6158)

Belle lettre au poète carcassonnais François-Paul ALIBERT, ami de longue date d'André Gide qui l’avait rencontré en 1907. 

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Autographe disponible à la vente
Référence:
G 6158
Description

GIDE (André).

Né à Paris. 1869-1951.

Écrivain, co-fondateur de la NRF en 1908. Prix Nobel de Littérature en 1947.

L.A.S. « André Gide » à « Cher ami » [François-Paul ALIBERT, 1873-1953, poète, écrivain et dramaturge].

S.l.n.d., jeudi [Paris (?), 27 septembre 1928] 2 pages in-8 sur papier vélin rose (fente au pli médian, trous d’épingle).                                                                                                                 

Très belle lettre au poète carcassonnais François-Paul ALIBERT, ami de longue date d'André Gide qui l’avait rencontré en 1907.

Gide fera ...l’impossible pour venir passer près de toi quelques jours, fin Octobre. Que ne puis-je te retrouver plus tôt ! Ce petit voyage en auto eût été merveilleux, et hier je délibérais, examinant si je ne pouvais te rejoindre à Toulon ou à Marseille... Mais je me dois d’abord à Cuverville... pour rejoindre son épouse. 

Revenant à une discussion antérieure, il précise : ...J’espère que tu ne t’es pas mépris : « au-delà » ne voulait pas dire « au dessus ». Je n’ai jamais eu la prétention de « dominer la situation ». Simplement, la vie continuant, j’ai passé outre ; et, une fois doublé cet affreux cap des tempêtes, ne me suis plus jamais senti tout à fait le même qu’auparavant. Depuis, je te l’ai dit, il me semble que je ne fais plus que semblant de vivre et la mort ne me fera plus tomber de bien haut.

...Je dois voir Malraux ces jours-ci [...]. Ce que tu me dis de notre « préjugé classique » me ravit, et de ce besoin de ne rien dire que par réticence. Oui, c’est exactement contre cela que je me retourne aujourd’hui. Mais toute ta lettre m’exalte et chauffe à blanc mon désir, mon besoin de te revoir...

En post-scriptum, il ajoute : ...Je t’ai fait adresser à Carcassonne un « Contes d’amour des Samouraïs » [de Saikakou Ebara, traduit en français pour la première fois en 1927 par Ken Sato]. Je te signale une amusante coquille dans tes Jeux d’eaux de la Villa d’Este [...] évidemment dû à la fréquentation.. Au lieu d’Amintas du Tasse, par mimétisme sans doute, tu as mis Amyntas. Excellent tout ce que tu dis de d’Annunzio... conclut-il.

Gide note dans son Journal à la date du 30 octobre 1927 : « Je n’ai pas un ami avec lequel je me sente plus parfaitement à mon aise, c’est-à-dire avec qui je doive prendre moins de précautions pour parler ».

Fr.-P. Alibert publia son premier recueil de poésies L'arbre qui saigne, en 1907, l'année où il rencontre André Gide. Ce dernier reste son ami pendant quarante ans. Gide organise chaque année un voyage dans le Midi avec Alibert au cours duquel les deux amis partagent leurs découvertes littéraires et leur goût pour les amours " corydoniennes ". Entre temps, les deux hommes échangent une très riche correspondance (publiée en 1982).

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