LAMARTINE (Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine dit, Alphonse de).
Né à Mâcon. 1790-1869. Poète, romancier, dramaturge français.
Homme politique, orateur d’exception, défenseur de la IIe République. Grande figure du Romantisme français.
L.A.S. « Lamartine » à « Mon cher Jaquelot » [Louis de Jacquelot de Boisrouvray].
S.l. [Paris, 82 rue de l’Université], s.d. [Septembre 1842] – 3 pp. in-8.
TRÈS BELLE LETTRE ADRESSÉE À UN AMI CHER APRÈS LA MORT DE SA SŒUR [Elisa de Jacquelot, décédée le 11 septembre 1842] : …Mon cœur partage vos douleurs et vous remercie de lui en donner sa part. Vous avez deux fois si bien partagé les miennes [Lamartine se souvient ici de ce que Jacquelot lui avait écrit après la mort de sa fille Julia]. Dieu seul peut vous inspirer ses consolations […] Je ne puis donc vous en présenter que la sympathie de l’amitié. Je suis a Paris tentant peniblement de faire place a quelque idée nouvelle et droite dans la lice des Chambres. Accablé d’ennuis mais non sans courage et sans esperance. Envoyez moi du renfort et je vous promets que d’ici a deux ans nous aurons fait prendre une position meilleure aux honnetes gens en France. Ils se sont réduits a ce triste role d’homme de parti il faut les tirer de la malgré leurs imbéciles coleres et les refaire hommes de la nation…
D’après la Revue d’Histoire Littéraire de la France [N°1, 1987], seule une dizaine de lettres de Lamartine à Jacquelot ont subsisté DONT CELLE-CI, LA DERNIÈRE CONSERVÉE DES LETTRES DE LAMARTINE À SON CORRESPONDANT BRETON. DE TOUTE RARETÉ
Le nom de Jacquelot de Boisrouvray [1798-1881] n’apparaît guère dans les biographies générales de Lamartine, pourtant celui-ci n’est pas inconnu des spécialistes lamartiniens. Son nom reste associé aux Recueillements poétiquesdans lesquels on trouve le fameux « Toast » rédigé par Lamartine en hommage à l’amitié inter-celtique : au faîte de sa gloire, Alphonse de Lamartine avait été sollicité pour se joindre à la délégation française en partance pour Abergavenny, près de Cardiff, le sachant proche de cette région anglaise depuis son mariage célébré en 1820 avec la britannique Mary-Ann Birch. Si la grande figure du romantisme français déclina l'invitation, un de ses amis, Louis de Jacquelot du Boisrouvray, présent parmi le groupe des sept Français qui firent le déplacement, était parvenu à le convaincre de rédiger une pièce en vers qu'il se chargerait de lire au cours du dîner de clôture. Lamartine s'exécuta et lui confia un Toast porté dans un banquet national des Gallois et des Bretons à Abergavenny dans le pays de Galles…
Le manuscrit de Toastest conservé au château de Saint-Point [ancienne demeure de Lamartine], ainsi que quelques lettres de Jacquelot à Lamartine.
Bibliographie :
Revued’Histoire littérairede la France, N° 1 (Janv.-Févr. 1987), pp. 132-145 (Éditions Armand-Colin).
Celtisme et Romantisme, par Pierre Bazantay (Ed. La Part Commune, 2012).