
DEPERONNE. 18ème siècle. Capitaine de vaisseau français.
Il prit part aux batailles navales sous la Révolution.
P.A.S « Deperonne ». Brest, an 9 [an 7]. 1 p. in-folio.
La pièce est titrée : « Observation pour suppléer à l’intelligence de mon procès-verbal et aux trois plans y joint ».
En décembre 1798 Deperonne présentait la reddition aux Anglais de la frégate qu’il commandait (nommée « La Coquille »).
Dans ce texte, le capitaine déplore qu’une pièce importante pouvant servir à sa défense vienne à manquer : il s’agit de son journal de bord, disparu en mer : ...Après ma reddition, j’ai cherché vainement mon journal de navigation, que j’avois laissé dans mon secrétaire. Ce meuble, inci (ainsi) que tout ce qu’il contenoit étoient brisées en pièces éparses un ou plusieurs boulets de l’ennemi avoient fait ce dégat. N'ayant pu recourir à cette pièce essentiel, pour relater dans mon procès verbal, les divers circonstances et évènemens de la navigation de la division dont j’ai fesois partie, n’ayant d’ailleurs pas pu communiquer avec mon Etat majors, ny les principaux Maitres de la frégate, (à l’exception des deux officiers signataire) je n’ai pu avoir tous les renseignemens que les citoyens jurées, pouroient désirer pour fixer leurs opinion sur mon compte.
Ma mémoire ne me fournissant pas les renseignemens que j’aurois trouvées dans mon Etat majors et mon journal, je n’ai pu rendre conte que de l’instant ou nous aperçumes la division enémie à celui de ma reddition. N’ayant pas ici tous les officiers de La Coquille, pour servir de témoin dans le jury auquel je vas passer. Je représente que plusieurs officiers commandant et autre de cette division sont ici, je desirerois qu’il fut invitées de rendre conte. Si un seul instans depuis notre départ de Brest jusqu’au moment désastreux ou j’ai été contraint de me rendre, j’ai me suis éloigné de la division et si j’ai n’ai pas exactement et avec précision resté au poste qui m’etois désigné par le commandant et si dans le combat enfin j’ai n’ai pas avec distinction soutenu l’honneur du pavillon français autant que j’ai le faire...