TARDIEU (André).
Né à Paris. 1876-1945. Homme d’État.
Spécialiste des Affaires étrangères. Proche de Clemenceau.
L.A.S. « André Tardieu » à « Cher ami ».
Paris, 20 juin 1926. 2 pages in-8. Papier à l’en-tête de la Chambre des députés.
Tardieu répond à une demande de renseignements visant sa participation aux négociations du Traité de Versailles : ...vous commettez la même erreur que tant d’autres ont commise en croyant que j’ai en matière de traité de Versailles une compétence universelle. J’ai traité les clauses territoriales. Un point, c’est tout. Je n’ai rien su des négociations militaires et aéronautiques qui ont été confiées aux experts militaires. Les deux seuls endroits où vous pourrez vous renseigner sont 1° au Quai d’Orsay aux archives de la conférence (…) 2° A l’Etat-Major Foch. Moi je n’ai ni un souvenir, ni un document. J’en suis navré…
Brillant normalien, André Tardieu, surnommé « le mirobolant » sera trois fois président du Conseil. Pendant la Grande guerre, il est nommé Haut-Commissaire aux États-Unis, afin d’accompagner l’entrée en guerre de l’Amérique à nos côtés. En novembre 1918, en raison de ses compétences en politique étrangère, et de sa proximité avec Clemenceau, Tardieu devient l’un des principaux négociateurs du traité de Versailles.
Oublié du public, il reste connu des spécialistes comme un précurseur du général de Gaulle dans sa volonté de réformer les institutions parlementaires en vue de renforcer le pouvoir exécutif.