Berlioz répond à une mauvaise critique de Gasperini parue dans le journal musical Le Ménestrel, au sujet de l’Invitation à la Danse de Weber orchestrée par Berlioz dans le Freischütz sous le nom d’Invitation à la valse
BERLIOZ (Hector).
Né à La Côte-Saint-André. 1803-1869.
Compositeur romantique.
L.A.S. « Hector Berlioz » à « Mon cher Gasperini » [le critique musical Auguste de Gasperini].
Paris, 17 décembre 1865. 2 pages in-8.
Berlioz répond à une mauvaise critique de Gasperini parue dans le journal musical Le Ménestrel, au sujet de l’Invitation à la Danse de Weber orchestrée par Berlioz dans le Freischütz sous le nom d’Invitation à la valse :
...Je viens de lire dans le Ménestrel votre article sur les concerts de la semaine dernière et j’y ai trouvé avec surprise cette phrase : Je regretterai toujours que l’Invitation à la valse, orchestrée par Berlioz, s’arrête à l’andante qui termine cette belle page de Weber. Je ne sais si Berlioz a, de propos délibéré et en vue d’un effet de concert, passé cette dernière partie de la Valse, mais j’en doute fort, etc.
Eh bien il ne fallait pas douter ; vous n’êtes pas de ces gens qui peuvent me croire capable de manquer de respect à une belle œuvre et à un grand maitre, dans l’intérêt puéril de ce qu’on appelle en France et en Italie l’effet. J’ai orchestré le morceau de Weber tel qu’il est, sans en supprimer une mesure ; les parties d’orchestre gravées dont on se sert partout en font foi ; et quand j’ai eu l’occasion de faire exécuter sous ma direction cette ravissante fantaisie si caractérisée, en France, en Angleterre et en Allemagne, on n’a jamais supprimé l’andante final...
L’Invitation à la danse, op. 65 (Aufforderung zum Tanz), sous-titré « rondo brillant pour pianoforte », est une valse pour piano de Carl Maria von Weber composée en 1819.
L'œuvre a été orchestrée en 1841 par Hector Berlioz (sous le titre français Invitation à la valse), lors de l'ajout du ballet exigé par la forme « grand opéra », au deuxième acte du Freischütz à l'Opéra de Paris.