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MALRAUX André, écrivain, homme politique. Lettre autographe (G 3858)

TRES BELLE LETTRE à Emmanuel Berl 

...Si la rechute (qui semble tout de même tirer à sa fin) comporte un personnel traitement, piqûres particulières etc.... Ça fait son effet, mais je suis bien délabré... 

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G 3858
Description
MALRAUX (André). Né à Paris (1901-1976).
Écrivain et homme politique. Intellectuel engagé. Ministre de la Culture.
L.A.S. « André Malraux » à l’essayiste EMMANUEL BERL. S.l.n.d. [1949-50].
1 page 3/4 in-8 à son adresse [19bis avenue Victor Hugo. Boulogne S/Seine].

Belle et intéressante lettre d’un intime de Malraux.

 

...Si la rechute (qui semble tout de même tirer à sa fin) comporte un personnel traitement, piqûres particulières etc.... Ça fait son effet, mais je suis bien délabré... Il ne me semble pas que l’univers soit parti à nous laisser finir nos petits ouvrages (car dans ce lit, j’arrange tout de même l’édition en un seul volume de la Psycho mis en ordre, ce qui n’est pas un petit travail) [il s’agit des essais sur l’art intitulés La Psychologie de l’Art, publiés de 1947 à 49 chez Skira], mais en définitive on ne s’est jamais. Quant à « se dépêcher », c’est une plaisanterie. Ça consiste surtout à être obligé de se dépêcher de recommencer... 

Il a envoyé chez Berl, rue Montpensier, La Monnaie de l’Absolu (troisième volume de La Psychologie de l’Art, Skira, 1950) et le Goya (Saturne, essai sur Goya, NRF, 1950), il prévient Beuvet... Il poursuit dans un style télégraphique : ...secrétaire ou bonne dactylo : néant. Vacances... Puis, sur la pensée politique : ...A propos de votre théorie de l’amitié politique : la camaraderie de combat, oui ; mais politique, je ne sais pas. Il y a aussi la camaraderie, l’accord constructif de ceux qui précisément refusent tout parti, quand c’est pour des raisons qui en sont. Je crois plutôt que votre tempérament s’accorde mieux à l’action chaleureuse d’un groupe qu’à une communauté passive de points de vue [...] ...sur ces bonnes paroles...

 

Journaliste et essayiste, Emmanuel Berl est issu d’une famille d’industriels et d’universitaires juifs. D’abord proche des Surréalistes, en particulier d’Aragon, très lié à Drieu La Rochelle (qui se suicide à la Libération), Berl a fait la Grande guerre et connut ce que Zweig appelait « le monde d’hier » : dans les années 20, il fréquente Proust qui se fâche avec lui (l’anecdote de cette brouille est racontée dans son roman autobiographique « Sylvia »).

En 1928 il fait la connaissance de Malraux et lui dédie Mort de la pensée bourgeoise (Grasset, 1929), un pamphlet dans lequel il dénonce l’atonie de la pensée intellectuelle et politique de ses contemporains, excepté le Malraux des « Conquérants » dont il fait l’éloge. En 1932, il lance l’hebdomadaire Marianne, puis Pavés de Paris qu’il dirige jusqu’en 1940. Successivement favorable à Pétain (dont il rédige quelques discours), il rompt avec Vichy et part se réfugier en Corrèze (juillet 41) où il est rejoint par Malraux et son épouse Josette Clotis.

Au lendemain de guerre, il abandonne la politique pour se consacrer à la rédaction d’ouvrages autobiographiques. En 1967 l’Académie française lui décerne le Grand Prix de littérature.

Intime de Malraux, l’auteur des Conquérants ; de La Condition humaine, de L’Espoir lui reprocha souvent son manque de volonté à s’engager dans l’action politique « votre rapport avec la politique est mauvais parce que vous ne voulez rien »*, lui avait-il dit. Cependant les deux écrivains nouèrent des liens d’une amitié pérenne. Berl dans les entretiens qu’il accorda à Patrick Modiano à la fin de sa vie lui confiait les raisons de la longévité de sa grande amitié avec Malraux, toute intellectualisée : « Je crois qu’il y a un lien entre sa métaphysique et la mienne, sans cela, on n’aurait pas pu se supporter aussi longtemps, tant d’années, tant d’heures. Il y a une obsession du divin ressenti en tant qu’absence, auquel il faut penser toujours sans en parler jamais... » [Interrogatoire, entretiens avec Patrick Modiano, 1976]

* [in Tant que vous penserez à moi, en collaboration avec Jean d’Ormesson, 1968, p. 60]

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