George SAND (Aurore Lucile Dupin, Baronne Dudevant, dit). Née à Paris. 1804 - 1876.
Romancière française. L.A.S. "George" [à l'éditeur Félix Bonnaire].
S.l.n.d. [Paris, début janvier 1835]. 3/4 de page in-8. Timbre sec.
Charmant billet de George SAND au futur éditeur de ses oeuvres complètes :
"...A la bonne heure, voilà ce qui s'appelle un Editeur. Décidément Buloz est un butor, il ne m'a pas donné une praline. Mais j'ai un reproche à vous faire, c'est de ne pas m'avoir apporté les bonbons vous-même... "
Fils du baron Bonnaire (un député du Cher, ami de Fouché, préfet d’Empire), Pierre-Félix, aidé de ses deux frères, assurèrent grâce à la fortune de leur père le lancement par Buloz de la Revue des Deux Mondes en 1832. Mais c’est en tant que co-directeur de la Revue de Paris qu’il édita la première édition française des « Œuvres complètes de George Sand » (27 volumes entre 1837 et 1842). Quant à François Buloz (né en 1803), il se fit connaître grâce à la spectaculaire transformation qu’il opéra sur une petite revue moribonde qui devint une des plus célèbres de son temps : La Revue des Deux Mondes. Buloz jouera un rôle considérable dans la littérature française pendant près de quarante ans. Ayant attiré George Sand dès 1832, il publia d’elle de nombreux romans, avant une brouille qui dura de nombreuses années. Cependant, George Sand fera paraître dans la revue de Buloz une trentaine de romans et quantité de contes et nouvelles, récits de voyages, articles et comédies.
ANCIENNE COLLECTION JEAN DEPRUNEAUX : l’arrière-grand père du bibliophile Jean Depruneaux avait connu George Sand à La Châtre. Il fut un ardent défenseur du Berry et de l’auteur de « Lélia », premier roman de Sand écrit à La Châtre. Faisant de La Châtre, la seconde ville de la romancière après Nohant, il y créa un musée dans sa propre demeure, un donjon du XVe siècle qu’il restaura pour y installer ses collections de lettres, manuscrits, et portraits de George Sand.