Il envoie ...un essai de reproduction en vers français de trois poésies, dues au poète viennois, M. « Hugo von Hoffmannsthal » et publiées, en décembre dernier dans la belle revue idéaliste allemande les « Blätter für die Kunst ». [Les feuilles pour l’Art] [...] M. de Hoffmannsthal, vous devez le savoir déjà, est un poète de très réelle valeur, capable d’être apprécié par beaucoup, en dehors de tous préjugés d’école. De même, si je devais m’expliquer à mon propre sujet, je répondrais : « Je ne suis ni pour les uns, ni pour les autres – chacun a sa personnelle vision ». Je suis pour l’Art unique dont les éblouissements divers chatoient devant mes yeux inquiets, aux heures lentes de recueillement divin...
Hugo von Hofmannsthal, 1884-1929, écrivain viennois. Il collabore notamment avec le compositeur Richard Strauss pour lequel il écrit de nombreux livrets [Le Chevalier à la rose, Ariane à Naxos...]
Philéas Lebesgue fait très jeune l’apprentissage de nombreuses langues et à la fin de sa vie, il comprend au minimum 16 langues auxquelles il faut ajouter le sanscrit, l’ancien français ainsi que le breton, le provençal et le picard. Son activité littéraire est intense : traducteur et critique littéraire au Mercure de France. Il est aussi romancier, nouvelliste, dramaturge, parolier et compositeur.
Il reste sa vie durant en quête de tradition celtique. En 1892, il reçoit le second prix de poésie de langue bretonne et devient barde breton. Proclamé druide d’honneur du Gorsedd des bardes de Bretagne, il est intronisé officiellement au Pays de Galles « Grand Druide des Gaules » en 1933.
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