EIFFEL Gustave. Ingénieur centralien, concepteur de la Tour Eiffel. Lettre autographe, 31 AOÛT 1912 (Réf. G 4011)
TRÈS BELLE LETTRE SUR LES COMPARAISONS D’ ANÉMOMÉTRIE
EIFFEL (Gustave BONICKHAUSEN, dit Gustave)
Né à Dijon. 1832-1923.
Ingénieur centralien, concepteur de la Tour Eiffel.
L.A.S. de ses initiales « G. E. » à Charles Goutereau, météorologue.
Vevey [Suisse], 31 août (19)12. 1 p. 3/4 in-4 sur papier quadrillé.
TRÈS BELLE LETTRE SUR LES COMPARAISONS D’ ANÉMOMÉTRIE :
Eiffel a bien reçu sa note sur les comparaisons d’anémométrie, …les expériences sont vraiment bien peu convaincantes : c’est bien moins précis que les expériences allemandes décidément. Il faudrait cependant savoir la comparaison faite à Holyhead [port britannique] entre le Robinson et le Dines placés dans des conditions identiques ; tout le reste est sans valeur. Si cette comparaison n’a pas été publiée, le mieux serait de la demander à Dines lui-même. M. Rion pourrait vous donner son adresse. Vous lui écririez soit en votre nom personnel soit au mien et il répondrait certainement, surtout si vous lui écrivez en anglais. Je lui avais déjà écrit une fois sur des comparaisons de son appareil avec d’autres. Rith [Léon Rith, proche collaborateur d’Eiffel] pourra vous donner la minute de la lettre assez détaillée que je lui ai faite (...). J’ai du reste un grand dossier à ce sujet que Rith peut vous communiquer. Mais puisque vous en êtes à Holyhead (Robinson de Kew et Dines), il faut couler la question à fond. Quant à la nébulosité et à sa formule, en prenant pour Paris celle de la Suisse K1 = 5,1 et k2 = 4,9, ou ce qui me semble très approximativement égal K1 = K2 = K5, on a N = 5 + C - b : 12. N étant, non le nombre de jours (ce qui n’aurait pas de sens puisqu’un même jour peut être b et c mais le nombre des observations, C le nombre des (?) converti observés, et b celui des… Sommes-nous d’accord à ce sujet... Suit un certain nombre de calculs et d’observations...
Gustave Eiffel entretint une correspondance suivie avec Charles Goutereau au sujet de ses recherches très actives en météorologie à travers la France. Ils travaillèrent de concert aux Atlas météorologiques publiés annuellement de 1906 à 1912.
Moins célèbres auprès du grand public que sa célèbre Tour, les recherches en aérodynamique et en météorologie de Gustave Eiffel ont eu une influence considérable sur le développement de ces sciences. La soufflerie qu’il installa rue Boileau à Auteuil, achevée en 1912 en remplacement de la première soufflerie qu’il avait déjà fait construire en 1909 sur le Champ de Mars aux pieds de la Tour, va fixer les règles de l’aérodynamique et rendre d'immenses services par ses essais aérodynamiques dans de nombreux domaines : Aéronautique, Automobile, Bâtiment, Bateaux, Centrales thermiques, Ponts, Radars, etc.