FINI Leonor. Peintre surréaliste. Lettre autographe, 23 et 24 juin 1960 (Réf. G 3169)

Superbe lettre de la peintre surréaliste, en vacances en Corse 

...J’aime vos deux lettres - elles font penser a ces feuilles que vous aviez l’intention de donner au doct. Mâle (...). Je suis tres contente que vous aimiez et compreniez Audiberti si bien (...). Je viens de finir un livre impressionnant et passionnant de Jaspers sur Van Gogh et Strindberg et d’autres artistes tous, des cas differents de schizophrenie - vous devriez essayer de le lire - de quelque façon cela nous touche tous. - Maintenant j’ai commencé le corrosif Cioran...

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G 3169
Description
 FINI (Eleonor, dite Leonor). Née à Buenos Aires. 1908-1996.
Artiste peintre surréaliste, lithographe, décoratrice de théâtre et écrivaine française d’origine italienne. L.A.S. « Leonor » à « Cher Pierre » [Pierre Besse].
S.l.n.d. [Corse, 23 et 24 juin 1960]. 8 pp. in-4. Enveloppe avec adresse, timbre et marques postales.    

...J’aime vos deux lettres - elles font penser a ces feuilles que vous aviez l’intention de donner au doct. Mâle (...). Je suis tres contente que vous aimiez et compreniez Audiberti si bien (...). Je viens de finir un livre impressionnant et passionnant de Jaspers sur Van Gogh et Strindberg et d’autres artistes tous, des cas differents de schizophrenie - vouz devriez essayer de le lire - de quelque façon cela nous touche tous. - Maintenant j’ai commencé le corrosif Cioran - un esprit “ anti Margherita ” par excellence - mais c’est trop difficile de parler avec elle - elle pense de façon trop informe (...). Le “ regime draconien ” (alimentaire) continue – ici c’est facile : tant d’autres plaisirs (soleil, eau - bain, plantes - air etc) mais Margherita pretend de « demis évanouissements » et sa bouche prend la forme du masque de la tragedie – (...) Mais ce matin je me suis levé avec mal à la tête - il fait lourd depuis hier - ciel et mer de plomb et hier j’ai peut être “ exageré ” comme dirait ma mère et vous aussi d’ailleurs : Je me suis levé a 6 h comme tout le(s) jour(s) - preparé le thé, toast etc. Reveillé les deux dormeurs grognons avec une petites chanson allemande où on raconte comme le matin à (sic) les dents en or. - Immediatement a 7 h fabriqué - (cousu) un grand sac pour tenir des papiers - (avec anneaux en bambou style 1925 “ le bon ton ”) écrit 4 lettres - allée à la plage (de la Reine Morte - il y a un rocher comme une gisante couronnée) le matin il faisait bon et beaux - 4 bains de mer - nager longtemps des heures au soleil - mangé une poigné de riz et un caffé (le riz est “ déchlorurant ”) tout de suite après (le deux ronflaient) j’ai teint en bleu pour le rendre plus mauve, 1 certain tissu et rideaux etc - operation sous un soleil qui devenait méchant et blême - après cousu encore une bricole - coupé des branches mortes d’une grosse plante picante - ensuite peint jusqu’à 7 ½ . Autre poignée de riz. A 9 h couchée voyant des tâches noires par ci par là. Je m’endors. Le mechant Lievre entre avec des sabots et me reveille. Insomnie. Je vois une tranche lumineuse se promener le long de la cheminée - lucioles ? Mais alors lucioles processionaires ? Mes connaissances en zoologie ne me rappellent pas cela. Je reveille le Lievre (nous dormons dans la salle du châpitre) qu’est ce qu’est ? “ Tu est une plaie ” il me repond - (L’adorable Kot aurait eté interessé et serait allé voir) Je suis allée voir : - RIEN.) J’éteins - de nouveau le serpent lumineux - il se deplace - il est à la porte de Margherita. Stanislao marmonne que c’est la lumière de la chambre. Ce n’est pas vrai. J’éteins et de nouveau la chose est sur la cheminée. (Je prend 1 pillule pour dormir). - C’est encore mysterieux - peut être un mineral lumineux ? Mais pourquoi changent-t-il de place ? Où une illusion dû au jeun ? Ce matin j’ai mangé beaucoup de MIEL. - (les chats jouent avec une aile de sauterelle.) - Votre ami français-americain sera parti lorsque je serai de retour ? Je serais curieuse - J’ai ete interessée sur le film de J.P. Il faut que je le vois - mais je vous crois et je pense que je pourrai bien réagir comme vous - malgré que l’esprit de Queneau dans Zazie m’a ravi et je l’ai trouvé très très “ subtil ” raffiné - chinois etc. etc. - Cocteau je sais - c’est genant - insupportable faiblesse jamais il ne peut dire non. - Aujourd’hui c’est 8 h maintenant - je n’ai pas chanté la petite rengaine allemande - ils “ dorment encore ”!!...

En 1937, Leonor Fini quittait l'Italie pour Paris où elle rencontre André Breton et les Surréalistes. S'inspirant de leurs théories, elle expérimente le « dessin automatique ». C'est en solitaire qu'elle explore un univers onirique mettant en scène des personnages aux yeux clos (des femmes le plus souvent), des jeunes gens, androgynes.

Sa première exposition monographique a lieu à New York, en 1939. 

Leonor Fini séjournait souvent retirée du monde, en Corse dans le monastère Saint François à Nonza, où chaque été elle se réfugiait pour peindre, en compagnie de Stanislao Lepri et de l’homme de lettres Constantin Jelenski.

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