MIOMANDRE (Francis de), écrivain. Manuscrit autographe "Le retour des fées" (G 5249)

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G 5249
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MIOMANDRE (Francis Durand, dit Francis de). Né à Tours. 1880-1959. Écrivain, romancier, critique littéraire, et traducteur. Prix Goncourt en 1908.

                                                                  M.A.S. « Francis de Miomandre » intitulé « Le retour des Fées ». S.l.n.d. 7 pp. 1/2 in-8, numérotées. Nombreuses ratures.                                                                           

 

BROUILLON D’UN TEXTE ÉTONNANT, CRITIQUE DE LA MOLLESSE D’UNE ÉPOQUE « SANS DIEU NI DIABLE » : …« Notre époque est terrible. Notre époque est affreuse jamais on ne vit un tel matérialisme, une telle âpreté. Il n’y a plus d’idéal. Il n’y a plus rien »..., tel est le refrain, explique Miomandre, qu’on entend partout ...Tel est l’unique sujet de conversation. Les gens qui n’ont rien à faire, c’est à dire de ceux qui, par définition, sont affranchis précisément de tous les soucis de l’heure. Les autres, bien entendu, les pauvres autres, n’ont même pas le loisir de se plaindre. Pareils à ces sensitives que le talon du promeneur écrase - où prendraient-ils le temps de crier leur colère et leur dégoût ? Il en a toujours été ainsi (...). J’estime que toutes les époques se valent et que celle où nous vivons serait tout à fait agréable, si, (par exemple) le costume masculin n’était pas si laid. Mais, enfin, on n’y peut rien, n’est-ce pas ? Et il y a des compensations : la musique excitante et réconfortante des jazz-bands, les bars souterrains de grands hôtels (...). Beaucoup de gens disent : « C’est curieux. Personne ne croit plus ni à Dieu ni à diable, et chacun s’entoure de fétiches. Tout le monde est dur en affaires comme les Yankees du début du XIXème siècle et on ne voit partout que des divans, invitant à une sieste et à une oisiveté perpétuelles ». Et ils cherchent à comprendre. Mais ce n’est pas cela qu’il faut se dire. Il faut se dire : « le sentiment religieux commence toujours par être du fétichisme. Le dieu de l’Aréopagite et de Saint Anselme a d’abord été une petite idole de bois. L’automobiliste qui met un burlesque bonhomme de nickel sur son bouchon de radiateur et une danseuse anglaise de laine dans l’intérieur de son coupé est un mystique en herbe (...). Ne sentez-vous pas la signification de ce tout petit détail ? Ah ! pour l’amour de Dieu, du Dieu futur, ne combattez pas au nom du rationalisme d’hier, cette timide éclosion religieuse. Et préparez au contraire, dans les musées de demain une place de choix pour ces poupées protectrices (...). Jureriez-vous qu’il ne soient que les images des fées qu’ils représentent ? Moi, pas. (...). Le loisir aussi, la douceur de vivre ont leur revanche (...). Pensez à vos parents, madame. Ils ignoraient ces divans. Votre maman quand elle était malade, s’allongeait sur un canapé, un peu de biais, timidement. Quant à votre père ou à votre oncle, le fauteuil lui semblait une sorte de luxe, de dépravation. Le divan était alors un meuble pour bohèmes, pour héros de romans russes. Ce n’est que depuis peu qu’il a pris cette vogue, s’étendant sans cesse, en longueur, en largeur (...) nous n’éprouvons plus qu’une envie : nous étendre et rêvasser. (...). Les occultistes et les poëtes savent que les fées n’aiment point les lieux bruyants où s’agite l’activité fatigante de l’homme. Il est bien naturel qu’elles se réfugient sur les divans, au milieu des coussins, là où s’arrête la rumeur de notre existence...

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