ALAIN-FOURNIER (Henri-Alban Fournier, dit).
Né à La Chapelle d’Angillon (Cher). 1886-mort au combat le 22 septembre 1914.
Écrivain français, auteur du Grand Meaulnes.
Carte-L.A.S. « H. Fournier ». Paris, 24 rue Dauphine, 7 janvier 1910. 1 page in-12.
Rare lettre de l’écrivain mort à l’âge de 27 ans :
Fournier prévient Gustave Tronche de sa visite pour le lendemain : ...Si vous ne deviez pas être chez vous dimanche matin entre 10 h 1/2 et 11 h 1/2, oui si cela vous dérangeait que je passe chez vous à cette heure, avec un ami qui désire voir La Grappe, voulez-vous être assez aimable pour m’avertir d’un mot...
En 1910, l'année de cette lettre, on le retrouve chroniqueur littéraire à Paris-Journal. Il commence à publier quelques poèmes, essais, ou contes, qui connaissent quelque succès. Mais surtout il élabore lentement l'œuvre qui le rendra célèbre : Le Grand Meaulnes, paru en novembre 1913 chez Émile-Paul. Ce roman manquera de peu le prix Goncourt, mais sera salué presque unanimement par la critique de l'époque. Mobilisé en tant que lieutenant de réserve, Fournier fut tué dès les premiers combats.
La légende d'un écrivain mort pour la France en pleine jeunesse, après n’avoir écrit qu’un seul roman, contribua à assurer sa fortune littéraire posthume. Son nom figure sur les murs du Panthéon de Paris dans la liste des écrivains morts au champ d'honneur pendant la guerre 1914-1918.
Jean-Gustave Tronche : administrateur commercial de la NRF entre 1912 et 1922 puis éditeur indépendant. Il entretint des relations amicales avec les noms les plus prestigieux de la littérature moderne,Aragon, Gide, Copeau, Paulhan, Martin-du-Gard... Marcel Proust l’appréciait énormément, il fut en étroite collaboration avec Tronche ainsi qu’avec sa collaboratrice Mme Lemarié lors du projet éditorial de la Recherche du temps perdu.