AUJAR (Léopold).
Né à Saint-Ouen d’Aunis. 1874-1951. Journaliste et romancier.
L.A.S. « Leopold Aujar » à « Paul Redonnel de La Plume » [poète, écrivain félibre et créateur de revues].
Paris, 10 juin 1898. 1 page 1/2 in-8. Rousseurs.
...Voici, en deux mots : je prépare une étude de Ravachol [1859- guillotiné en 1892, anarchiste ayant commis plusieurs attentats]. Permettez-moi de m’en tenir là de ma confidence. Ce morceau, que je vais servir très prochainement, est entouré de quelques légumes appétissants qui en faciliteraient la digestion. Ce sont les opinions, reçues, des chers Maîtres A. France, Poincaré, l’inventeur de Cyrano, etc. Du côté pimenté, les opinions parfumées et délicates de Ker, Tailhade, Boissier, Rachilde, et vous, si vous voulez bien. Je n’ai pas l’outrecuidance de vous imposer mon désir, mais le voici quand même : je voudrais de vos vers... C’est sans doute, parce que je les aime, mais je ne vous écris pas en flatteur et je serai, moi, très flatté, si vous prenez mon désir en considération...
Relevé dans le journal Les Débats du 19 août 1900 : Ravachol a confié à un jeune écrivain de talent M. Léopold Aujar, le soin de publier ses mémoires. Ce
livre qui est déjà annoncé à Paris, contient des pages bien curieuses [...] l’auteur démontre [...] que Ravachol méditait de pulvériser le monde au moyen des aérostats...
Léopold Aujar signe en 1898 chez Hayard, une Réponse de la jeunesse française à Émile Zola sur l’Affaire Dreyfus qu’il achève par ces mots : "Zola, et vous tous nos aînés, comptez sur la jeunesse. Elle vibre encore, comme vous autrefois, et tu le sais, Zola, nous avons tous lu Germinal..."