RICHEPIN Tiarko, compositeur. Lettre Autographe (G 4140)

Les débuts de Tiarko Richepin en tant que chef d’orchestre

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G 4140
Description

RICHEPIN (Tiarko). Né à Paris. 1884-1973. Compositeur.

L.A.S. « Tiarko Richepin » à « Mon vieux Georges » [le sinologue Georges Soulié de Morant].

Levallois-Perret, 25 janvier (1904 ?).

6 pp. in-8. Enveloppe affranchie.

 

Belle et longue lettre narrant les débuts de Tiarko Richepin en tant que chef d’orchestre, dirigeant une de ses œuvres...

 

Richepin se sent « misérable » et un « répugnant personnage » de ne pas avoir répondu plus tôt à ses lettres, ...notre vie à nous est toujours la même ; excitée et travailleuse nocturne et coulissière (sic). En effet depuis la première de Falstaff, ton grand couillon de frère vient dîner presque tous les jours ici, et nous nous ruons, aussitôt la dernière bouchée, à la Porte St Martin, côté des artistes, ou nous essayons (...) de baiser les joyeuses commères de Windsor ; je crois Robert très amoureux. Moi je travaille, malgré cette ébullition passagère, comme un nègre blanc. Tu n’ignores pas que j’ai dirigé aux concerts Léo-Rey le 20 décembre 1903, un grand poème symphonique de moi (125 pages d’orchestre) ; et que j’ai eu un grand succès. J’avais 80 musiciens sous mon jeune bâton ; je te jure que je ne me sentais pas très fier, quand je suis monté sur le plateau, avant de commencer devant une salle archi-comble. Je n’ai eu tout mon sang froid qu’après la première partie, qui a fait un gros effet ; alors, sentant le public avec moi, j’ai dirigé avec une ardeur et une netteté qui a épaté tous les musiciens qui étaient dans la salle. Mon poème symphonique intitulé « Hélas » et dont je t’envoie le poème, a 3 parties ; ça dure 20 minutes, je te jure que j’ai cru que ça durait 3 heures ; à la fin on m’a fait une véritable ovation ; on m’a fait revenir 5 fois saluer ; dans les coulisses, quand des tas de gens sont venus me féliciter, je tremblais comme une feuille, tellement j’étais nerveux. Et dire que je vais repasser par ces émotions le 1ermars, je vais rediriger « Hélas » et une autre chose (...). C’est une danse bretonne, que j’intitule « Le feu de la St Jean », ça a 45 pages d’orchestre ; mais un orchestre considérable ; je vais avoir besoin, pour ça de grands musiciens. Quel malheur que tu ne sois pas ici en ce moment, pour me soutenir....

Quant à Jacques (son frère) inutile de te parler de lui, tu as dû en entendre parler. Le Gil Blas fait en ce moment-ci une campagne pour le faire décorer de la légion d’honneur (...). Tu vois Jacques d’ici à Tréboul dans ses habits de chasseur, de pêcheur, de cavalier (...), étalant le petit ruban rouge (...). Tu sais que Jacques et Cora ne vont pas en Amérique cette année (...) donc, nous comptons faire une de ces bombes à Tréboul, dont nous nous souviendrons longtemps (...). Raconte-moi un peu ta vie au milieu de ces Chinois (...). Est-ce que tu chasses ; y a-t-il du gibier dans ce pays lointain ; ton frère m’a dit que tu avais un petit bateau, est-ce vrai...

 

Fils du poète Jean Richepin, Tiarko Richepin grandit dans le milieu artistique et littéraire, apprend son métier à l'école Niedermeyer, puis au Conservatoire de Paris. En 1909, il compose avec Sacha Guitry une opérette intitulée Tell père, Tell fils, parodie de Guillaume Tell qui permet aux deux jeunes auteurs d'évoquer joyeusement leur pénible condition de fils d'hommes célèbres. À la veille de la Grande Guerre, il obtient le succès à l'Opéra-Comique avec la Marchande d'allumettes, saluée par Reynaldo Hahn.

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