ACHARD (Marcel).
Né à Sainte-Foy-lès-Lyon. 1899-1974.
Écrivain, dramaturge, scénariste et réalisateur.
M.A. de deux poèmes sur un seul feuillet.
S.l., 26 février (sans date) et février 1928. 2 pages in-folio. Papier à carreaux.
Le premier poème évoque le rôle du poète, le second est un poème d’amour
Tant qu’il y aura par le monde
Un vrai poète
Il parlera de Liverpool
Il parlera d’Honolulu
Toute la poésie du monde
Est dans cette île
Et cette ville
Dans les steamers
Et sur la mer
Il parlera de Liverpool
(Sale ville, malade du charbon)
d’Honolulu, que la nature
A fabriqué sans industrie
Mais fabriqué tout de même
Et ses chants n’auront tout leur sens
Que lorsque l’île sera morte...
*****
…Toi qui m’as donné cent sous
Dont vingt pour Natole
Venu quand, comment et d’où
Jusqu’à notre taule
Toi qui m’a donné cent sous
Pour un soir de fièvre...
(...). Quand sur moi tu te penchais
Qui as-tu rêvée ?
L’ivresse que tu cherchais
Moi, je l’ai trouvée
Rends-moi mon bon sommeil lourd
Et ma vie baillée
Mon cœur sans espoirs d’amour
De fille payée…
Quelle femme pleurais-tu
En en prenant une ?... etc.
(...) J’ai perdu tout sens moral
Tout cœur à l’ouvrage...
Marcel Achard compose une ode amoureuse sous la forme de poème. Il vit une relation profonde et passionnée avec sa femme Juliette Achard, qu’il a rencontrée en 1925. Ils resteront ensemble jusqu’à leur mort.