DUKAS Paul, compositeur. Lettre Autographe (G 3440)

Très belle lettre de Paul Dukas sollicité par la S.I.M. pour rédiger un hommage à Claude Debussy qui avait été un collaborateur assidu de la revue internationale de musique 

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G 3440
Description
DUKAS (Paul).
Né à Paris. 1865-1935. Compositeur.
Il connut le succès avec son célèbre scherzo L'Apprenti sorcier, inspiré d’un poème de Goethe.
L.A.S.  « Paul Dukas » à « Cher Monsieur » [Emile Vuillermoz (?), ancien rédacteur en chef de la S.I.M.].
Villefranche-sur-Mer, 12 avril 1920. 2 pages 1/2 in-folio.

 

 

Très belle lettre de Paul Dukas sollicité par la S.I.M. pour rédiger un hommage à Claude Debussy qui avait été un collaborateur assidu de la revue internationale de musique :

 

Paul Dukas se souvient fort bien de leur rencontre …aux concerts de la Sorbonne en 1915 (…). La réapparition de la S.I.M. [Revue musicale publiée par la Société internationale de Musique, publication interrompue par la guerre] pourra rendre de réels services si, au milieu du chaos et de la cohue où la musique me semble patauger avec le reste, vous donnez le bon coup de barre qui devient indispensable. En attendant tout est confondu, tout est applaudi, tout est admis et au fond tout le monde se fiche de tout (…). L’Art est l’image de la société ou plutôt de vingt sociétés qui ne coexistent qu’en s’autodétruisant. Il paraît que l’ensemble forme un art national… Mais c’est de l’art international qu’il s’agit. C’est peut être pire… Après l’avoir longuement félicité de vouloir reprendre la publication de la S.I.M., il décline sa proposition d’y collaborer : …Depuis longtemps je me suis convaincu qu’on ne pouvait pas parler de musique. On ne parle que de ses goûts, de ses préférences, (…) ou alors on parle à côté (…). J’ai été critique, mais depuis vingt ans je ne le suis plus… Il n’écarte pas cependant la possibilité d’une collaboration occasionnelle, réponse qu’il a déjà

faite …vingt fois à d’autres et tout dernièrement encore à André Gide qui me sollicitait pour la Nouvelle Revue Française… Et il ajoute : …Vous êtes historien, vous êtes critique et vous vous étonnez de voir Debussy piétiné par ses successeurs ? C’est très normal et cela fait partie de la gloire. Beethoven, Wagner et Franck ont été piétinés de la sorte (…). Et Debussy lui-même avait prévu le reniement de tous ces petits Saint Pierre qui n’attendent même pas le chant du coq [allusion au reniement de Jésus par Pierre]… Au cours de son atroce maladie il m’écrivait en me faisant le confident de son angoisse de ne pas venir à bout de la Chute de la Maison Usher… Et il cite de mémoire cette parole de Debussy : …« Je ne voudrais pas être jugé en fin de compte sur le seul Pelléas : le musicien n’est pas tendre pour les morts ! » Je lui ai répondu, je crois « Pensez-vous qu’il le soit pour les vivants ? »… Je ferai de mon mieux pour m’associer – et de tout cœur – à l’hommage musical que vous désirez rendre à notre si cher et illustre ami…

 

La publication musicale de la S.I.M. [Société Internationale de Musique] qui consistait en une revue très dense cessa sa parution la veille de la Grande guerre. De nombreux contributeurs y avaient participé, des critiques musicaux ou littéraires, des interprètes ou compositeurs. Deux d’entre eux tinrent une chronique régulière : il s’agissait d’Erik Satie qui livrait ses désopilants « Mémoires d’un amnésique » et Claude Debussy qui fut un collaborateur régulier et avisé de la revue.

Après le succès de Pelléas et Mélisande en 1902, Debussy chercha dans les Nouvelles d’Edgar Poe qu’il admirait, un nouveau sujet d’opéra : ce fut La Chute de la Maison Usher. Atteint d’un cancer qui le faisait atrocement souffrir, Debussy ne put en terminer l’écriture.

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