GOUNOD (Charles) au peintre Jules Richomme. Lettre autographe (G 4820)

Gounod décommande sa sortie avec son ami peintre : ...Encore des bâtons dans les roues, mon cher bon Jules...

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G 4820
Description

GOUNOD (Charles). Né à Paris. 1818-1893. Compositeur français. Prix de Rome en 1839. Auteur de Faust (1859).

L.A.S. « Ch. Gounod » à « Cher bon Jules » [Jules Richomme]. S.l. [Paris], 29 août 1846. 1 p. 1/2 grand in-8. Suscription (Jules Richomme, 11 rue Taranne). Reste de cachet de cire.

 

Belle lettre au peintre Jules Richomme que Gounod considérait comme un frère. Ils entretinrent une remarquable correspondance durant toute leur vie.

Gounod décommande sa sortie avec son ami peintre et en énonce les raisons : ...Encore des bâtons dans les roues, mon cher bon Jules ; il parait que la Providence tient absolument à te sauver l’ennui d’un tour au musée avec un pauvre musicien. Voici 2 imprévus qui me tombent aujourd’hui, et cela justement à l’heure à laquelle je m’étais promis cette bonne promenade avec toi.

1°. Une lettre pressée et longue qu’il faut absolument jeter en réponse au courrier d’aujourd’hui pour l’étranger, lequel courrier ferme sa bouche à 3h1/2. 2°. Un bon Monsieur assez âgé dont j’ai fait connaissance à Trouville cette année, qui m’annonce sa visite pour aujourd’hui, qui sait que c’est à 1 heure qu’on me trouve d’habitude, qui vient de loin pour me voir, et que j’ai de bonnes raisons d’aimer et de recevoir, puisque c’est un filleul à moi. Tu ris peut-être ! Oui un filleul, c.à.d. que c’est un protestant converti qui a fait son abjuration en vacances et dont j’ai été le parrain. Tu me vois traqué par autant de bouts qu’il me faut pour tenir un homme chez lui (...). Tu m’excuseras, n’est ce pas, cher bon : j’espère que cela ne mettra pas de désordre dans l’arrangement de ta journée, au moins je le désire fort. Je te verrai sans doute bientôt à ton atelier vers l’heure où tu sais que j’y puis venir ; j’espère que la chance ne t’en aura pas fait déguerpir sottement pour ce jour là.

Adieu, bon et bien cher Jules ; je t’embrasse comme je t’aime, ce qui veut dire beaucoup en ami et presque autant en frère...

 

Note : la rue Taranne disparut lors du percement du boulevard Saint-Germain en 1870.

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